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    Article sur la mythologie et la ''religion'' nordique

    Asgeirr
    Asgeirr


    Messages : 8
    Date d'inscription : 02/04/2013

    Article sur la mythologie et la ''religion'' nordique  Empty Article sur la mythologie et la ''religion'' nordique

    Message par Asgeirr Dim 12 Mai - 12:11

    Merci wikipedia !

    Article copié de l'adresse suivante : https://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_viking

    Après une âpre remise en page, voilà !

    Intro :

    La religion nordique ancienne (ou paganisme nordique) recouvre l’ensemble des croyances et des pratiques religieuses des peuples scandinaves, des origines à l’âge du bronze, jusqu’à l’ère Viking, de 800 à la christianisation autour de l’an 1000.

    Ces croyances sont sans prêtres, ni dogmes, ni lieux de cultes.

    « La religion des anciens scandinaves n'est pas révélée mais vise à participer à la vie des Dieux en ce monde et dans l'autre, la frontière entre les deux étant très floue et souvent quasiment inexistante. [...Elle] ne connaissait pas de doctrine, mais consistait en une attitude et surtout en un certain nombre d'actes signifiants qu'on peut appeler rites. Le rite est l'essentiel de la religion nordique ancienne. ».

    Elle a donné naissance à un ensemble de mythes relatés notamment dans les Eddas, la mythologie scandinave.

    Un statut particulier était accordé par ces peuples à la nature, à la femme, mais aussi à certains animaux, comme l’ours, le cheval, le sanglier et le corbeau, qui se voyaient attribuer des pouvoirs fabuleux et possédaient une place importante dans les rituels et les traditions.

    Terminologie, les mots :

    Les Scandinaves ne donnaient pas de nom à leur culte avant l’arrivée du christianisme. Suite à l’arrivée des missionnaires chrétiens en Scandinavie tels qu’Anschaire de Brême vers 829 et le roi Harald Ier de Danemark qui réussit à imposer le christianisme dans son pays vers 960, les textes médiévaux de Scandinavie mentionnèrent le terme forn siðr pour désigner la religion originelle de ces peuples. L’expression signifie littéralement « ancienne coutume, ancienne pratique » en vieux norrois.

    Leur langue ne dispose pas de vocable pour « religion », le mot approchant serait « seydr, sejdr ou sidr » : coutume, ensemble de pratiques, magie, médecine... activités principalement féminines.

    Leurs croyances ne possèdent aucun crédo, pas de prières à proprement parler,« pas de prêtres, ni ordre religieux, ni temples, point de délire imaginatif ou de longues méditations rêveuses », sans foi, sans dogmes.

    Sources antiques (les sources médiévales sont quasi inexistantes) :

    « Ils (Germains du nord) n’ont ni druides qui président au culte des dieux, ni aucun goût pour les sacrifices, ils ne rangent au nombre des dieux que ceux qu’ils voient et dont ils ressentent manifestement les bienfaits, le soleil, le feu, la lune. Ils n’ont même pas entendu parler des autres »

    — César, De Bello Gallico, VI, 21

    « Ils répugnaient à présenter leurs Dieux sous formes humaines, il leur semble peu convenable à la grandeur des habitants du ciel, ils leurs consacrent les bois, les bocages et donnent le nom de Dieux (et Landvaettir) à cette réalité mystérieuse que leur seule piété leur fait voir » « Aucun de ces peuples ne se distingue des autres par rien de notable, sinon qu’ils ont un culte commun pour Nerthus c’est-à-dire la Terre Mère, croient qu’elle intervient dans les affaires des hommes et circule parmi les peuples » »
    — Tacite, Germania, IX, 3

    Influences chrétiennes :

    Les textes constituant la mythologie nordique ont été rédigés par des clercs ou des hommes issus d’une formation cléricale4. La question de l'interpretatio christiana est souvent débattue pour savoir à quel point ils ont réinventé la mentalité des Vikings deux ou trois siècles après leur disparition. Ainsi, selon Régis Boyer, « l’Église apportait dans ses bagages toute une magie biblique ou orientale fatidique que l’on attribua à tort aux Vikings »5 et « tous les documents islandais anciens sont écrits sur palimpsestes, il faut gratter l’apport continental chrétien pour tenter de retrouver l’authenticité scandinave (et germanique) ancienne »6. Il propose d’essayer de reconstituer la mentalité viking plutôt que de prendre à la lettre des récits souvent trop complaisants ou adaptés de sources latines7. Pour Hilda Ellis Davidson, « nous avons affaire à un monde mythique artificiel, bien éloigné de la foi vivante de l’ère païenne »8,910111213. Einar Ólafur Sveinsson, spécialiste islandais et son école, disent (en parlant de tous les textes) que : « la littérature ancienne de son pays est mi ecclésiastique, mi séculiere ». Régis Boyer constate qu’« on ne voit pas comment le contredire »14.
    Cependant, « l'essentiel de ce que nous connaissons par les Eddas se trouve déjà gravé dans la pierre, au minimum plus d'un millénaire et demi à l'avance. Dans ces conditions, les tentatives d'interprétation de la mythologie nordique par des collusions avec les courants de pensée orientale ou chrétienne à l'époque historique s'effondrent d'elles-mêmes, ce qui, bien entendu, n'exclut pas les interpolations »15, et pour François-Xavier Dillman , à propos de l'Edda de Snorri Sturluson : « ...La mise en évidence d'indéniables influences bibliques dans l'un ou l'autre chapitre de la Gylfaginning n'a que trop fréquemment été utilisée pour tenter de jeter le discrédit sur toute l'entreprise de Snorri. Force est néanmoins de constater que, même s'il vivait dans un pays évangélisé depuis environ deux siècles et s'il avait reçu à Oddi une éducation fortement teintée de dogmatisme chrétien, Snorri montrait une profonde inclination pour la mythologie ancestrale. [...] S'il serait certainement abusif d'en faire un propagandiste païen en pleine époque chrétienne, il ne nous semble pas douteux qu'il ait chéri ces belles histoires qui assuraient la pérennité de la poésie scaldique, ces vieux mythes dans lesquels s'exprimaient le génie de sa nation. »16.

    De là viennent sans doute les analogies des Nornes avec les Parques, des Valkyries avec Apsaras, de Tyr avec Mars, d’Odinn avec Mercure, de Loki avec Lug, ou encore de Fjorgyn avec Perkun17. Les Nornes et leur destin immuable sont vues comme une invention chrétienne associant Urd (le nom d’une source), Skuld (le nom d’une Valkyrie), et Verdandi (seule la Voluspa cite ce nom). Pour Jean Renaud, « Urd était probablement la plus authentique des trois, à laquelle on aurait associé par la suite les deux autres »18. Bon nombre des êtres surnaturels de la mythologie nordique sont adoptés sur le tard lors de la christianisation, et certains sont apportés par l’Église19. On les soupçonne de suivre quelques grands modèles célèbres dans tout le Moyen Âge, comme Isidore de Séville ou tout simplement la Bible20.
    L’Islande devenue chrétienne, l’Église ne badine pas plus là qu’ailleurs sur la stricte observance de ses lois21. Seules certaines pierres à inscriptions runiques auraient échappées à la destruction car elles comportaient des signes religieux chrétiens comme la pierre de pierres de Jelling, où des inscriptions neutres22. La rédaction deux siècles après l’âge Viking, donne latitude à l’Église, d’entreprendre un travail patient et opiniâtre d’éradication, bien connu d’autre part23. Elle s’efforçait de dévaluer les croyances et pratiques menaçant la doctrine chrétienne, les dieux passent à l’état de diables, ou subtilement ils se retrouvent ridiculisés. (Harbardsljod ou la Lokasenna). Ou les dieux ne sont plus que de simples humains divinisés24, ainsi ils périssent lors du combat final (Voluspa, ragnarök…) Régis Boyer.

    Déesse mère :¨

    Régis Boyer met en exergue une croyance ancestrale en une grande déesse mère de la création et de la vie, en harmonie avec les forces et les éléments naturels qui régissent l’univers, et à qui ils ont donné par la suite une représentation anthropomorphe.

    À l’origine « les pères des Vikings » croyaient en une Déesse Mère et aux grandes forces naturelles que sont le soleil, l’eau, la terre, l’air, le feu et la vie, qu’ils ont représentés plus tard par la création d’un panthéon qui compte notamment Odin (Yggr, le redoutable), Odr (fureur) Thor (tonnerre), Jord (terre), Frigg, Freyja (femme), Fjörgyn (il/elle, qui favorise la vie), Sól (la soleil), Máni (le lune), Baldr et Freyr, (seigneur), Surtr (noir du feu), Mímir (mémoire), Bragi (parangon), Logi/Loki (flamme), ... et le grand arbre Yggdrasill27. Les Landvaettir sont les esprits tutélaires des lieux naturels tels que les collines, arbres, cascades, pierres…

    La tête de monstre sculptée sur la proue des bateaux vikings était faite à leur intention, afin d’épouvanter les Landvaettir des pays à investir.
    Il convenait de l’enlever avant d’arriver en pays ami.

    La Grande Déesse Mère constitue un point capital dans les croyances des anciens scandinaves et germains.

    Place de la femme :

    La femme viking tenait un rôle très important46. On rencontre dans les textes un nombre élevé de déesses et de créatures surnaturelles féminines (nornes, valkyries, Dises, Haminjur... Il est possible qu’il s’agisse de résurgences du culte ancestral de la Grande Déesse Mère qui a la période viking prend le nom de Fri, Fiia, Frea, Freyja (bien aimée) (elle est la douce chaleur du soleil, la déesse de la vie mais aussi de la mort qui accueille la moitié des guerriers, d’où l’une de ses hypostases : Hel (helja : accueillir, cacher), elle est aussi la déesse guerrière, mais il est également possible qu’il s’agisse de l’influence, dans les textes mis par écrit par les clercs, du développement à partir du xiie siècle du culte chrétien de la Vierge Marie sous l’impulsion de Bernard de Clairvaux.

    Les rites :

    le blót

    La pratique cultuelle essentielle était le blót (vénération)29, il pouvait aussi avoir le sens de (sacrifice) ou blótveizla (banquet sacrificiel), dont le but était de renforcer la divinité en nouant un lien entre elle et les participants ; il suivait quatre étapes :

    -des sacrifices d'animaux (mais qui ont pu être humains à l'origine), dont le sang est répandu sur l'autel, le bâtiment et les participants.

    -un banquet où l'on consommait la viande des animaux sacrifiés cuite, et où l'on portait des toasts de bière ou d'hydromel aux dieux (Odin, Njörd, Freyr et Bragi), au roi, et surtout aux parents morts (drekka minni : boire à la mémoire de).

    -on consultait les augures de diverses façons : à travers une source ou une cascade, en jetant des rameaux trempés dans le sang sacrificiel (hlautteinar) sur un linge blanc.

    -« le quatrième et dernier temps du blót consistait à faire des vœux ou à s'engager par serment solennel à acomplir de hauts faits : c'est la pratique du heitsstrenging, où le paroxysme de la tension se double de l'ivresse du banquet pour exalter au maximum la force vive de l'homme en communion avec la divinité »

    Ils ont avec les puissances naturelles et les dieux un rapport de « donnant donnant ».

    Le chef de famille ou du clan procède aux cérémonies, naissances, mariages, décès... et fait office de goði, sorte de « prêtre temporaire ». Certains de ces godis se muèrent en prêtres officiels chrétiens, surtout en Islande.

    Destin :

    Les Vikings n’ont pas une conception du destin immuable. Quels que soient les projets de leurs dieux, les anciens scandinaves et germains demeurent libres et croient en leur capacité d’infléchir leurs dieux et de forcer le destin, pour le modifier, car ils croient à la chance (gaefa), à leurs talents, à leur force et volonté, à leur capacité de réussite, et aussi à l’appui de leurs ancêtres: ce qu’ils nomment « eiginn mattr ok megin ».

    Pragmatiques, ils ne sont en aucun cas des fatalistes subissant un destin.
    Ce sont avant tout des combattants et des hommes libres qui décident de leur sort au risque de déplaire aux dieux. Ils croient à la magie ou plutôt au sentiment de la présence constante du surnaturel et à la divination pour percer les projets de leurs ennemis, des dieux et des forces tutélaires, afin de changer le cours des évènements, et d’anticiper sur le destin, donc de le modifier, car rien n’est écrit définitivement.
    Ils sollicitent les forces, les dieux et leurs ancêtres qui leur répondent dans leurs songes "mik dreymdi, at Freyja" (exemple : Freyja m’a rêvé que...).
    Il n’y a pas de destin que leur volonté ou l’aide de leurs dieux ou de leurs ancêtres ne puisse modifier, car les scandinaves étaient des hommes d’actions prisant les valeurs d’action, et on leur fait tort en les accablant de pratiques et de concepts dont, sans aucun doute, ils eussent été fort empêchés.




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